La musique n’a pas besoin de mots pour sourire ou pleurer. Haydn le savait, puisqu’il souhaitait que l’on joue l’« Adagio » de sa Symphonie n° 44 à ses obsèques. Vœu non exaucé, mais le mouvement sera toutefois donné quelques mois plus tard, lors d’une cérémonie d’hommage. Quant à Hartmann, il envisageait au départ son Concerto funèbre, pour violon et orchestre à cordes, donné ici en hommage à Lars Vogt, comme un requiem. Écrit en réaction à l’annexion de la Tchécoslovaquie par le Troisième Reich, il est achevé au moment où l’armée allemande envahit la Pologne. En 1959, il le révise, preuve de son attachement à cette œuvre « grave et désespérée ». C’est en revanche avec un sentiment de félicité que Brahms compose sa première Sérénade (1858), même si le mouvement lent se voile par moment de nostalgie. Au programme : HAYDN Symphonie n° 44 mi mineur « Funèbre » ; HARTMANN Concerto funèbre ; BRAHMS Sérénade en ré majeur op. 11.