Dostoïevski, une femme suicidée, un monologue intérieur, un prêteur sur gage, une servante muette, un musicien insolite. Une odeur de choux, un frigo boîte à musique, une tache de sang, un lit en fer-blanc, des icônes, un sous-sol. Fédor Dostoïevski introduit, dans sa note d’auteur, la trame de La Douce. C’est de ce récit que Lionel González s‘est inspiré. Un homme se parle à lui-même, se raconte l’histoire, essaie de découvrir la raison de ce geste désespéré. Ce monologue introspectif le plonge au plus profond de ses souvenirs et l’emporte dans un maelström d’émotions contradictoires. D’abord désordonnée, sa pensée s’organise peu à peu. Le passé qu’il ressasse en une longue bataille intérieure, brutale et bouleversante, le mène à la découverte de la vérité. Lionel González traverse cette nouvelle dans le présent du plateau et mêle son geste à celui de Jeanne Candel, plastique et performatif, et à celui de Thibault Perriard, musical et sonore, comme invisible qui circule et qui relie. C’est à cette veillée-là que les spectateurs sont conviés.