La nuit, son ciel, sa lune, ses étoiles et ses veillées, un saxophone qui pleure, deux tambours, un rossignol plaintif, le plus beau grain de la grenade, des sourcils carrés, les cheveux de ma mère, mes oncles moustachus. En Turquie, au Kurdistan et en Bulgarie, des hommes et des femmes sont — paraît-il — morts de désir inassouvi. Hatice Özer et Antonin-Tri Hoang rendent hommage aux troubadours et fakirs d’Anatolie qui soignent les habitants de ce mal étrange que l’on nomme la crise de « koudour ». Portés par la figure de « la femme au tambour », ces musiciens et comédiens, collaborateurs réguliers de la vie brève, nous invitent à une élévation collective qui s’inspire des mystiques soufis du XIIIème siècle et des mariages de la diaspora turque. Avec les textes de Yunus Emre, Djalāl ad-Dīn Rûmî et Morsi Djamil Aziz – Texte, traduction, chant, davul, arrangement : Hatice Özer – Claviers, saxophone, clarinette, zurna, composition : Antonin-Tri Hoang – Percussion : Benjamin Colin