Des deux Passions de Bach, (selon Saint Matthieu et selon Saint Jean) cette dernière est incontestablement la plus intérieure, la plus priante et la plus riche en émotions contenues. Composée en 1724 , elle offre une alternance de récitatifs et de chœurs, dans laquelle viennent s’insérer des arias et des chorals issus et adaptés des liturgies protestantes de l’époque. Deux chœurs monumentaux encadrent l’œuvre lui apportant la magnificence dont Bach, bien que luthérien, n’a pas souhaité se départir. La place de l’évangéliste y est primordiale, en ce qu’il proclame dans ses récitatifs, la totalité du texte de Saint Jean ; pour l’interpréter, le chef Henri Chalet s’est attaché les services de Ian Bostridge : ce chanteur britannique est unanimement considéré comme l’un des meilleurs interprètes mondiaux du rôle. A ses côtés, Henri Chalet dirigera la Maîtrise Notre-Dame de Paris, et l’Orchestre National d’Auvergne Rhône Alpes, avec qui il entretient une collaboration régulière depuis plusieurs années.